WKND 91.9 FM

Lancer la Web radio Lancer la Web radio

FUSILLADE À LA GRANDE MOSQUÉE: ALEXANDRE BISSONETTE PLAIDE COUPABLE

Fusillade à la grande mosquée de Québec, Alexandre Bissonnette change son plaidoyer et reconnaît sa culpabilité à toutes les accusations de meurtre et tentative de meurtre portées contre lui évitant ainsi un procès.


Lundi après-midi, quelques heures après avoir enregistré des plaidoyers de non-culpabilité, Bissonnette est revenu devant le juge François Huot pour lui faire part de son intention de changer son plaidoyer et d’admettre les faits.


Il a affirmé au juge que ça faisait longtemps qu’il y songeait, et que dans son coeur, c’était la décision à prendre.


Le magistrat lui a alors demandé de rencontrer un psychiatre pour s’assurer qu’il comprenait bien la portée d’une telle décision.


Ce matin, le juge Huot a accepté le plaidoyer de culpabilité de Bissonnette après avoir pris connaissance de l'évaluation psychiatrique.


Tous ces éléments étaient sous ordonnance de non-publication, empêchant les médias de publier l’information.


Alexandre Bissonnette a fait la lecture au tribunal d’une lettre écrite à l’intention des familles de ses victimes.  Ému, l’accusé a dit qu'il n'est ni terroriste, ni islamophobe et qu’il avait alors des pensées et des idées suicidaires.  Il admet que son geste est impardonnable.


Alexandre Bissonnette, qui est âgé de 28 ans plaide donc coupable aux 6 chefs d’accusation de meurtres et de 6 chefs de tentative de meurtre en lien avec la fusillade survenue à la grande mosquée de Québec sur le chemin Sainte-Foy à Québec le 29 janvier 2017.   


Comme les peines s’additionnent, Bissonnette écope automatiquement d’une peine de 150 ans de prison.


Mais le juge François Huot pourrait permettre à l’accusé de demander un jour une libération conditionnelle.    Le juge convoquera la couronne et la défense le 10 avril pour entendre leurs arguments sur cette question. La poursuite pourrait alors présenter les images captées par la caméra de surveillance de la grande mosquée le soir du drame.


 


Texte: Denis Langlois


Crédit photo: Facebook