De nouveaux pouvoirs pour les super infirmières
par Pierre Blais
Dès le 8 mars, les infirmières praticiennes spécialisées du Québec pourront diagnostiquer et dispenser des traitements pour six nouveaux problèmes de santé chroniques, soit le diabète, l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie, l'asthme, les maladies pulmonaires obstructives chroniques et l'hypothyroïdie.
Le ministre de la Santé Gaétan Barrette affirme que ce modèle pourra éventuellement permettre à certains médecins d'atteindre une cible de 3000 patients par année, comparativement aux cibles actuelles qui sont deux fois moins élevées.
Il ajoute du coup avoir répondu aux demandes des infirmières en matière d'autonomie dans le cours de leur pratique.
L'Association des infirmières spécialisées du Québec se réjouit de ce pas vers l'avant, mais avance qu'il y a encore du travail à faire, notamment régler la question des consultations doubles pour les patients qu'elles prennent en charge et qui doivent toujours rencontrer un médecin après le diagnostic.
La formation sur les rails
Même si seulement 400 super infirmières ont été formées sur les 2000 promises d'ici 2024, et que seulement 45 ont été diplômées l'an dernier au Québec, le ministre de la Santé Gaétan Barrette prétend que la province est en avance sur le calendrier qu'il s'est fixé au départ du projet en 2014.
Le ministre se dit par ailleurs conscient que la rémunération de ces super infirmières fera l'objet de discussion lors de la prochaine négociation entre elles et le gouvernement.
Une super-infirmière possède un diplôme de deuxième cycle universitaire et gagne un salaire variant entre 50 000$ et 93 000$.
Une rémunération à revoir
Gaétan Barrette ne se formalise pas de la volonté du Parti québécois, s’il est élu, de renégocier l’entente conclue avec les médecins spécialistes du Québec.
Les médecins spécialistes du Québec ont obtenu un ajustement de leur rémunération de 500M$ la semaine dernière à la suite de longues négociations avec le gouvernement. L’entente a créé un certain émoi en raison des sommes impliquées.